jeudi 22 décembre 2011

Commencer par convoiter son prochain, ça finit mal

Nous sommes toujours dans l’attente du bateau qui doit nous amener sur le Continent pour le compte de la guilde de l’Epée et du Compas, réunification de deux précédentes guildes excellant dans le mercenariat et l’exploration. Malgré que la réunification date, il y a toujours un fort sentiment d’identité et d’appartenance pour l’un ou l’autre courant. Elle compte près de 173 guildiens et plus de 1 400 compagnons.


Dans l’auberge où nous résidons nous tuons le temps en menant fort train de vie ce qui n’est pas sans attirer les convoitises de personnes mal intentionnées. L’un des serveurs semble porter un intérêt à nos personnes et richesses. On l’apostrophe pour le mettre en garde de ne rien tenter ou il lui en coutera ! Mais la personne ne cille pas et le projet ne semble pas être abandonné.


Car il ne faut que peu de temps pour que je suis victime d’une attaque de 4 forbans armés d’épées courtes alors que je prenais mon bain. Ni une ni deux, je n’obtempère pas à leur demande et bondit de ma bassine pour me saisir de mon arme et hurler après mes compagnons. Rapidement, ils arrivent alors que j’arrive malgré le surnombrage à en blesser un gravement. Une fois arrivés, nos assaillants sont mis à terre. L’un deux parvient à s’enfuir. Alors que Bjorn et Bianca tentaient de faire parler leurs hommes, le mien sans mot dire se met à passer à table et à tout déblatérer sur son commanditaire. Il s’agit de Coulam un marchand peu scrupuleux qui semble détrousser régulièrement de riches touristes et officie dans le quartier des docks. Ni une ni deux nous décidons de lui faire une visite de courtoisie.


Sur place, il s’agit d’un bâtiment qui possède pignon sur rue. Des hommes à l’intérieur semblent discuter autour de livres de comptes, de cartes. Aux abords des livres de comptes, des cartes, aucune marchandise ; ça ne semble pas être un entrepôt. On y ferait de l’import-export même si les hommes présents ont plutôt la dégaine de membres de la pègre. A notre arrivée, un homme s’enfuit très vite rattrapé par Bjorn et moi-même. On défonce la porte et l’homme est retrouvé assommé derrière. On le réveille prestement et on lui indique poliment et sans violence qu’il cesse de s’en prendre à nous, sinon il lui en cuira. Nous prévenons notre hôtelier fort confus et qui se chargera des cadavres et blessés … Il nous offrira quelques jours en dédommagement et fait appel à un serveur typé vigile.


Un soir plus tard, nous mangeons dans un restaurant gastronomique et stylé possédant des thermes attenantes. On remarque très vite que la salle se remplit de clients à l’air et à la dégaine louche. Nous en référons au serveur et souhaitons prendre congé. Celui-ci ne s’inquiète pas et indique que des hommes sont disposés à intervenir s’il le fallait. Alors que nous étions au beau milieu du restaurant, une douzaine de personnes s’apprêtent à se lever de table et s’arment d’épées courtes. On arrive tout à chacun à ne pas se faire toucher, à un décimer une bonne partie quand interviennent les cuistots. Nous partons d’un air décidé, en toucher deux mots définitifs à Coulam.


Là-bas le bâtiment est vide et Bianca paie un serveur grassement pour obtenir un rendez-vous avec lui. On le file discrètement. L’homme discute sur le pas de la porte et s’en retourne. Bianca et Bjorn décident de défoncer la porte et rentrer. A l’intérieur, c’est richement meublé et décoré. A l’étage, quand ils passent la porte barricadée, il n’y a plus rien !


Et pour cause, il s’est faufilé par la fenêtre pour rejoindre la rue. Là, malgré ma tentative d’être discret, il me remarque et hurle et sort son arme. Des lumières s’allument aux alentours et je lui coupe le souffle d’un coup de pied dans son plexus solaire. Bjorn se carapate tandis que Bianca passe par la fenêtre et l’achève d’une dague plantée dans la gorge. On s’en retourne tous et ne seront pas importunés par ces « incidents »… sauf que notre hôtelier nous a gentiment demandé de changer d’établissement.


Au final, notre bateau quelque peu en retard est annoncé au port, on s’apprête à appareiller pour le Continent ! Notre engagement commence et notre vie de guildien débute.

jeudi 8 décembre 2011

Fin d'années académiques

Nous sommes revenus poursuivre notre écolage, formation académique. A la fin de notre cursus, vu nos aptitudes, nous avons reçu plusieurs propositions personnellement adressées en dehors de propositions faites à la fin d'année et qu'on peut sélectionner suivant un ordre de points obtenus.


Nous optons pour l'intégration future à une guilde importante qui nous fournira un salaire confortable (4 000 à 5 000 guilders d'écume par an), des possibilités d'apprentissage de compétences et Machinations. Nous la quitterons après 6 ans pour fonder notre propre guilde. Nous choisissons une guilde plutôt versée dans le mercenariat et l'exploration. Mais on aurait toujours l'occasion d'établir nos propres affaires et réclamer certaines parts de butin sans empiéter les plats de bande de notre guilde. Nous pré-signons un protocole d’accord.


Bjorn et moi-même nous faisons baptisés suivant les rites d’Ashragor à la grande joie du jeune prêtre officiant de notre promotion. Mon nouveau nom Ashragor sera Kenzaï. Je veille à me faire inscrire comme Ashragor à la sortie de l’Académie. Bjorn et moi nous nous marions avec nos épouses respectives suivant les rites ashragors. Il y a quand même une bonne quarantaine d’ashragors présents.


Mon épouse Alionor n’accouche pas malgré les temps dépassés. Cela pourrait arriver semble-t-il ? Elle finira par s’habituer à ce surpoids et à sa condition physique, ayant en tout cas grand appétit sans pour autant changer de morphologie. Cela va durer ainsi des années jusqu’avant notre embarquement pour le Continent. Dans l’entre-deux, j’apprends quelques Tours ashragors notamment celui qui permet de conserver les corps car je m’inquiète pour elle, même si Alionor voit cela paisiblement comme la destinée voulue par Ashragor pour elle.


Nous arrivons à la remise des guilders constellés - chaque guilder une fois en possession de son propriétaire possède une prédiction à son dos - à Twalika. Tous les élèves sont là, les professeurs aussi et 4 représentants du Sénat de la Constellation. Ceux-ci vont accaparer l’attention par la suite de nos professeurs et de plusieurs personnes. Parmi elles, deux ashragors qui se réjouissent de la primauté inter-Maisons qui s’est illustrée par ces mariages mixtes et semblent être venus ici pour en faire la promotion, notamment du choix qui nous a guidé. Ces derniers étaient aussi au courant de nos allégeances prêtées à Tohol et se réjouissent qu'elles aient été confirmées. Pour ma part, je n’hésite pas indiquer mon choix pour Ashragor. Bjorn contourne la question et n’apporte pas de réponse au Venn’Diss et Gehemdal qui s’en souciaient. Il s’en suit un énorme banquet assez orgiaque où tous les excès (nourriture, boisson, sexe) sont permis entre les professeurs et anciens élèves.


Un élève felsin réclame le Takshir de Bianca lors d’un duel. Le lendemain matin, un coup magistral et fatale est évité de justesse par Bianca et celle-ci porte alors son attaque sur son adversaire décontenancé par le fait qu’elle s’en soit préservée. Elle finira par le garder. On apprendra que ce dernier n’a pas signé avec une guilde et est parti sur le Continent pour réparer les torts et injustices…


On écrit des lettres à nos divers parents pour les informer des dernières nouvelles (mariage, promotion, signatures auprès d’une guilde prestigieuse, etc.). Tous sont dans l’ensemble très réjouis et contents. Ma tribu est beaucoup plus réjoui. Le grand-père de Bjorn indique qu'un possible "pardon' est possible et qu'il sera contacté. On attend notre bateau de Twalika à Port-Franc puis à Port Makaer.