jeudi 27 octobre 2011

En terres Gehemdal

Nous décidons de nous rendre en terres Gehemdal, tout au nord parmi le clan dont est originaire Bjorn. Nous ne ferons que cela durant nos vacances et n’irons par mener cette mission pour cette guilde sur le Continent. Nous poursuivrons notre écolage par la suite.


La Force, la Vaillance et la Ruse sont les 3 piliers de la Maison Gehemdal qui est composée de Familles (ou de clans) dont des émissaires forment l’Anneau lequel élit un Empereur à vie. Le gawin est une sorte de prêtre (en villes) ou druide (dans les communautés isolées). Les Gehemdals tendent à faire en sorte que l’Empereur soit l’homme parfait, ils tendent vers un certain eugénisme tandis qu’ils recherchent leurs dieux disparus, notamment sur le Continent via les Clans très actifs à ce sujet. Le territoire n’est plus en guerre depuis longtemps, les Gehemdal restent attentifs aux Ashragors leurs voisins pour lesquels ils vouent une haine ancestrale et profonde. A ce titre, Alionor ne m’accompagnera pas et restera à Kumar. Bianca reprendra une apparence Venn’Diss. Il n’y a plus vraiment de guerre entre eux, tout étant pacifié, seuls les clans possèdent encore un tempérament bouillonnant et demeurent les « gardiens » de la tradition qu’ils ont préservée. Leur architecture est assez trapue et l’essentiel est aménagé en sous-sol, sortes de citadelles. Chaque endroit est fortifié et l’on peut y tenir un siège en son centre.


On achète 6 chevaux auprès d’un kheyza pour disposer de chevaux de réserve et avancer à grande vitesse. Nous ne prenons pas de provision mais emportons nos armes et armures ulmeqs pour les revendre auprès d’amateurs d’armes et armures en Maison Gehemdal.


On arrive à hauteur de la ville du nord bordée du canal Venn’Diss. La tension y est permanente, on croirait la ville assiégée ou qu’un assaut serait donné sous peu, tout le monde est à cran, sur la défensive, armé. Les remparts sont hérissés de débris métalliques enduits de poison.


On profite de notre passage pour visiter Ulrik que nous avions rencontré aux thermes ulmeques. Il nous reçoit très chaleureusement dans sa demeure à la décoration luxueuse et rare. On souhaite visiter les arènes où se tiennent des combats entre nobles, avec parfois des champions. Ulrik nous y emmène et nous explique largement comment cela se passe et se déroule. Lorsqu’on perd, on est rançonné pour retrouver sa liberté. Il s’agit de fixer un prix correct de rançon que la famille puisse décaissser. Nous pourrions être rançonnés pour près de 10 000 guilders d’écume.


Nous souhaitons vendre nos armes et armures et il nous présente son cousin Guntar qu’il fait venir chez lui. On lui propose une armure et deux armes typiques et rares ulmeques pour près de 30 000 guilders d’écume. Après discussion, essayage, insistance d’Ulrik nous les vendons pour 24 000 guilders d’écume qu’il nous paie sous la forme de 86 diamants.


Il est plus détendu par la suite et en experts d’armes, il est aussi responsable de la garnison nord de la ville et propose d’assister et participer à un entraînement. Bianca s’y fait « inviter » car il n’est pas prévu qu’une femme puisse mieux se battre qu’un homme. Elle en met un au défi qui au départ pensait pouvoir coucher avec elle et le met 2 fois à terre ce qui est plutôt mal vu et Ulrik la prévient de ne pas froisser les sensibilités et d’éviter d’être défié ou condamné car il existe 3 peines : relaxé, bannissement, mort !


Nous partons ensuite vers le clan de Bjorn, le clan Cynghin. Le village est très boueux, rustique, crasseux et rural. Ça dépaysage. Il y a environ 150 personnes. Nous sommes extrêmement bien accueillis et sommes conviés à un énorme festin où tout le monde boit et mange à n’en plus finir. Au final, nous apprendrons qu’ils comptent mener une expédition punitive sur une autre communauté avec laquelle ils ont un différent. il existe encore un certain climat de guerre, de rivalités. Ils ont déjà envoyé ces dernières années plusieurs personnes au sein des académies guildiennes. C’est son grand-père qui nous reçoit comme chef de clan.

samedi 15 octobre 2011

Révélation d’Alionor, retour à Kumar et fin d’année académique

Assiégés, on passe la nuit dans ce bâtiment ulmeq. Ce dernier est construit en pierres massives posées les unes sur les autres sans maçonnerie. Mais il n’est pas possible de les disjoindre ou les briser pour s’enfuir. On effectue une veille à tour de rôles et pensons forcer le siège au matin pour s’enfuir dans la jungle. Bianca remarque qu’on s’active au dehors et on a placé un objet devant la porte mais il est impossible de discerner ce que c’est en regardant sous l’embrasure de la porte.

Au matin, avant que nous chargions, on nous propose de participer à des jeux. Ces derniers sont cérémoniels et le vainqueur est sacrifié à la gloire des Feux du Ciel et du Fils du Ciel. Les jeux sont durs et brutaux. Un âpre combat nous y attendra sais-je. Cette perspective ne nous enchante guère. On leur crie qu’on refuse et Alionor sur le côté ouvre la porte et Bjorn et moi nous tenons devant tandis que Bianca armée de dagues s’apprête à les lancer. Surprise devant nous, se tient une palissade bois qu’on a assemblée avec du cordage, dressée la nuit durant.

Nous nous mettons à couper les cordages et refermons la porte quand Bianca voit un ulmeq lancer une sorte de fumigène irritante. Nous répétons l’opération jusqu’à finir par tomber devant 2 guerriers armés derrière leurs immenses pavois. Ce sont tous des guerriers ulmeqs sacrés. Derrière eux se tiennent deux autres hommes armés de cette sorte d’arme d’hast typique et réservée à cette classe d’élite.

On ricoche sur ce pavois et on ne parvient pas à forcer le passage. De même, ils n’y arrivent pas. Ils finissent par s’intercaler en manœuvrant une défense du bouclier et un coup soudain des hommes tenus en arrière. De même en se coordonnant, ils avaient permis à des hommes placés sur des piédestaux de nous atteindre de leurs bolas. Là, d’autres hommes roulent comme on a déjà pu voir précédemment sur le côté et nous commençons à être surnombrés. J’ai déjà reçu deux coups magistraux qui ont bien failli me coûter la vie. Alionor tente sans succès et difficilement à refermer la porte. Pour ma part, je me rends et invite Alionor à faire de même. Elle poursuit sa manœuvre et Bjorn et Biance poursuivent le combat bien décidés à ne pas se rendre quitte à rester sur le carreau.

Alors qu’elle tentait de repousser les hommes placés derrière la porte, elle se fait attaquer et reçoit un magistrale coup qui la transperce de l’épaule jusqu’au cœur et elle s’écroule poussant un cri strident, inhumain. Et pour cause, une sorte de lumière étincelante émane de son corps pour s’estomper et envelopper toute la pièce d’une noirceur opaque surnaturelle. Plusieurs personnes ont le sang qui leur coule de tous les orifices et beaucoup s’enfuie. Dans la noirceur personne ne bouge et on attend les bruits de succion d’une créature nimbée dans l’obscurité. A la fin quand les bruits semblent s’estomper, je me précipite au chevet d’Alionor à tâtons, comme Bianca. Le noir finit par se résorber comme absorbé par le corps d’Alionor elle-même. Elle a survécu. Elle ouvre les yeux, déboussolée. Ceux-ci sont d’un noir profond. Ce qui est très dérangeant et perturbant ne sachant pas bien où son regard porte. La créature semble s’être sustenté des cerveaux de ses victimes.

Dehors, plus un bruit. On sort : personne. Seuls 4 cadavres morts sacrifiés jonchent au pied de la pyramide. Nous partons emportant Alionor fort blessée. Seul à seul, elle finit par m’expliquer qu’un démon « partage » son corps et occupe une partie de son esprit. Elle peut échanger avec lui et c’est de lui qu’elle tire la connaissance de ces tours. Cela me trouble quelque peu mais l’amour est plus fort que tout. D’ailleurs, depuis longtemps, je sais déjà que démons et ashragors dans leur culture sont assez intimement liés.

On décide de revenir au point que nous avions quitté précédemment avec le professeur ulmeq. Il nous faudra une bonne semaine de route voyageant assez lentement. A la moitié du chemin, on arrive à un village et demande la confirmation de la route à suivre. Nous avons récupéré armes et armures et avons pris soins de bien les dissimuler et de placer un bandeau autour des yeux d’Alionor pour ne pas attirer l’attention ou l’opprobre. On finit par rejoindre le bâtiment de l’académie. Sur place, il n’y a qu’un intendant et adjoint ulmeqs qui s’informent de notre cas. Une semaine plus tard, nous apprenons qu’il nous faut rejoindre Kumar. On loue une charrette et une malle pour entamer le trajet.

On arrive à un village dans lequel nous faisons halte. Les hommes sur place nous proposent un job payant. Nous refusons voulant éviter des problèmes avec les autorités. A la demande d’Alionor, Bianca, elle et moi pratiquons une cérémonie à la gloire d’Ashragor et pouvons constater que bien qu’aucun de nous ne soit un prêtre que le rituel de la pierre sacrificielle semble fonctionner et qu’une partie importante du sang versé est bue par la pierre.

On arrive aux abords de Kumar. Nous atteignons un poste de gardes typique. Ceux-ci s’informent sur nos identités et motifs de visite. Ils s’intriguent au sujet des yeux bandés d’Alionor. Baragouinant en ulmeq, j’indique qu’elle est blessée. Bianca finit par conforter mes dires en faisant croire que ces paupières sont encore ensanglantées.

La ville de Kumar se dresse bientôt devant nous majestueuse. Elle n’a pas cette forme et structure typique des villes et villages ulmeqs. Elle se trouve au pied d’un immense volcan et une route permet de la rejoindre. Elle est bordée par les quartiers pauvres, sorte de bidonvilles. Des marchands vendent de tout aux abords et veillent à la « sécurité » des passants, garant de leurs affaires. Après on pénètre le quartier des affaires qui traitent entre autres du souffre. Ensuite majestueux se dresse le quartier riche : marbre blanc, pierres de taille, métal, etc. C’est le luxe et l’opulence.

A l’académie, sur place, un vieil ulmeq guildien nous accueille. Il est seul. Il nous annonce que l’écolage pour cette année (9 mois) est fini. Nous disposons de 3 mois de permission. Nous pouvons vaquer à nos occupations ou éventuellement accepter de travail pour une guilde. Le professeur ashragor Zathan Schlok a marqué de l’intérêt pour nous. On nous propose un travail sur le Continent pour la Guilde du Noir Destin (spécialisée dans les épices).

Je remets le takshir d’Iman mort dans la jungle, dévoré par des fauves, à un enseignement felsin qui me remercie pour mon respect de leur culture. J’espère qu’il en tiendra compte.

Quant à l’abandon dans la jungle, ça semble être l’épreuve finale de l’année académique à laquelle nous avons été confrontés. Il fallait bien y survivre comme ça peut arriver en « vrai » d’être perdu en plein jungle.