lundi 25 juillet 2011

Ecolage

Au bout d'une semaine de trajet, on arrive tous au village où nous
poursuivrons notre écolage. Il est de forme typique cylindrique et l'Académie
possède une caserne où sont dispensés les cours théoriques et pratiques sur le
terrain. Les bâtiments sont en pierre.


Les groupes et Maisons se mélangent plus qu'au début. On parle beaucoup du
couple que je forme avec Alionor l'ashragor. Je continue à m'entretenir
régulièrement avec elle sans lui parler de la promesse que j'ai faite à Tohol.
Elle m'invite même à suivre l'une des cérémonies, courtes messes d'expiation
et de renouvellement de la foi en Ashragor. J'y insiste pour respect et
intérêt à ce qu'elle croit.


On suivra un cours de botanique avec un ashragor d'une soixantaine d'années,
extrêmement brutal tout en étant assez pédagogue. Les punitions pleuvent, les
insatisfactions et Bianca entre autres en fera les frais mais se tiendra à
carreau ne risquant pas d'être renvoyée.


Tout ceci amène à une vive tension et un fort ressentiment contre les
ashragors et une rixe éclate un soir au dortoir. Je protège Alionor de tout
inopportun qui ose s'avancer. Bjorn se défait facilement des troubles-fêtes
qui viennent se frotter à lui tandis que Bianca parcourt la salle pour régler
quelques comptes avec certains dont le bellâtre felsin. Elle avait d'ailleurs
appris plus avec lui au sujet du takshir qui reste une arme précieuse et
importante pour une famille felsin et l'on ne conçoit pas qu'une arme ne se
trouve pas entre les mains d'un felsin.


Les cours se poursuivent avec des cours de biologie et des cours d'anatomie
avancée avec des particularités de close-combat où l'on apprend la théorie du
pourquoi et du comment sur des techniques de combat qu'on connaît déjà. Les
plus forts suivent ces cours tandis que les plus faibles s'entraînent aux
armes factices. On a l'occasion de découvrir quantités d'armes que les 3
professeurs transportent avec eux. Pour finir, on se bat à 1 contre deux et
nous prenons largement le dessus sous l'œil amusé et satisfait des professeurs
qui voulaient semble-t-il rappeler aux moins expérimentés qu'ils avaient
encore beaucoup à apprendre.


Entretemps, je poursuis ma cour auprès d'Alionor et aimerait peut-être
rejoindre sa patrie, et sa ville natale, en bordure des côtes. On s'est
renseigné pour obtenir des cours d'Armes à deux mains mais on nous a expliqué
que ce n'est pas à proprement parlé au programme mais que chaque professeur
est libre de son programme et que si nous marquons une certaine attention et
attrait vis-à-vis d'un professeur nous pourrions en bénéficier.

mercredi 13 juillet 2011

Disparation mystérieuse et temporaire des académiciens ulmeqs, groupes reformés et takschir litigieux et contesté

Le soir venu on monte son camp. La fatigue faisant les velléités raciales sont font plutôt rares et chacune vaque de son côté à ses occupations. J’en profite pour faire connaissance avec Alionor une noble ashragor qui vient de la côte, de Scyth. Elle connaît peu la famille noble de Tohol dont est originaire Bianca et nous sympathisons et discutons ensemble.


Au matin tôt, un brouillard épais se forme et les professeurs décident d’écourter notre séjour dans la jungle, au risque de s’y perdre et de rejoindre la route et la ville ensuite. Pendant ce trajet, les ulmeqs de chacun des groupes se volatilisent.


Ceci interloque les professeurs qui nous invitent à rester sur nos gardes. On a quartier libre jusque demain matin.


Nous passons une agréable soirée en ville (bains, massages, drogues et repas) en ayant invité l’ashragor, Alionor qui semble avoir quelques sentiments pour moi. Elle a rougi à mon nom quand Bianca lui a parlé de moi. Elle est très curieuse et enjouée de découvrir ces nouvelles pratiques. Elle reste un peu prude mais se « dévergonde » quelque peu par la suite. Cela reste raisonnable et veillons à ce que tout se passe bien pour elle. Au retour, nous flirtons ensemble et elle me confirme que ça n’irait pas plus loin, sans mariage, ce que je comprends et accepte. Le cœur léger, je pars dormir.


Une déléguation d’ulmeqs (Rêveur sacré et deux gardes) arrivent à l’académie pour remettre le takschir promis à Bianca. Ceci attire de suite l’attention des felsins qui crient au scandale et à l’infamie, professeur comprise. Il s’en suit rapidement une dispute où la tension est palpable et où garde aura la main tranchée par la professeur felsin pour éviter de s’emparer de l’épée.


Le directeur fait irruption et s’indigne de l’outrecuidance administrative bornée dont fait preuve l’ulmeq quant à la remise de l’épée dans pareilles circonstances. Pratiquer de la sorte au vue et au su de felsins. Néanmoins, il doit reconnaître le titre de propriété et remet l’arme à Bianca qui ne peut contenir sa joie d’avoir entre les mains cette splendide arme. Les felsins quant à eux s’en vont l’air mauvais.


Pendant la nuit, le sommeil des plus faibles a été dérangé et perturbé. On suspecte les ulmeqs d’y être pour quelque chose.


Au matin les ulmeqs reviennent de la jungle et sont entendus par le corps professoral de l’Académie. Ils ressortent se changer et reposer sans vouloir s’expliquer. Le directeur nous rassemblera et nous apprendra qu’ils ont été manipulés dans Nocte pour agir de la sorte et qu’il convient à ce qu’on s’éloigne de Twalika pour rejoindre un village à une dizaine de kilomètres pour poursuivre notre formation. Apparemment, il a une idée sur la personne responsable et préconise l’éloignement physique comme solution toute trouvée, simple, efficace et rapide.


Ensuite, le directeur vu les velléités et animosités dans certain groupe va organiser un remaniement des groupes. Je me retrouve avec Bianca et éprouve un pincement au cœur de devoir me séparer de la noble ashragor Alionor. J’arrive à lui souhaiter bon courage et suite, on se retrouvera bien vite. Le noble gehemdal fait partie de notre groupe de même que le bellâtre felsin qui se trouvaient avec Bianca tandis que nous récupérons Vasco le venn’diss et Pako l’ulmeq.


Nous atteignons très vite le village et nous nous y installons. C’est assez rudimentaire et chiche.


Dans la nuit, nous organisons un tour de garde. Durant l’éveil de Bianca, la professeur felsin vient chercher les élèves qui parlent au dehors et plus tard, durant mon tour de garde, je serai assommé par une pierre lancée par une fronde tandis qu’un petit singe voleur tentera de faucher l’épée. Mais c’est sans compter la vigilance et la détermination de Bianca qui récupère son arme et se plaint officiellement auprès des professeurs de cette tentative de vol. Le problème sera traité nous dit-on.


Le lendemain matin, nous partons avec notre nouveau groupe. Bjorn fait partie d’un autre groupe.


Plus tard dans la journée, notre professeur gehemdal s’est quelque peu trompé dans sa course d’orientation et n’avons pas emprunté la bonne route. Il nous explique que nous allons devoir emprunter un bac qui traverse un bras de rivière calme exploitée et bordées par deux villages d’orpailleurs. Il nous explique d’éviter toute provocation de ces individus instables. De fait, les bougres ont l’air « pas nets », instables voire complètement défoncés.


Il ne faut pas longtemps pour que le passeur nous raille et exige du professeur un prix exorbitant pour la traversée. Ce dernier refuse. Les injures et remarques incisives pleuvent. Déjà un petit groupe d’hommes s’avance vers nous en ricanant. Le gehemdal finit par indiquer qu’il est guildien et qu’ils ont intérêts à nous laisser traverser. C’est le coup d’envoi d’une rixe générale où Vasco et Pako (venn’diss et ulmeq) ne prennent même pas part au combat et le noble gehemdal peine à sortir son épée de son fourreau. Ça semble être son premier combat. Bianca, le felsin, le gehemdal et moi-même abattons les hommes et fuyons.


A la manœuvre, le professeur se presse de rejoindre l’autre rive où un autre groupe nous attend prêt à en découdre. Le gehemdal nous enjoint à débarquer et courir précipitamment. Avant cela de commun accord, Bianca et moi-même lançons quelques dagues pour abattre quelques hommes. On part chercher la grosse brute du village d’en face.


On se précipite tandis que je soutiens le venn’diss défaillant, au bord de la panique et de l’évanouissement, mais ce dernier s’écroule à terre et d’une rue adjacent un fort groupe ne tarde pas à nous encercler et nous allons devoir tenir un bon moment face à ce déchainement de coups furieux et brutaux, ces hommes semblants être des hyènes sauvages et agressives.


L’arrivée du felsin et du professeur nous permet de nous dégager et très vite nos adversaires jonchent le sol et nous fuyons vers la jungle. Là on se repose quelques instants et le professeur plan tracé au sol nous explique qu’il va nous falloir rejoindre un point de ralliement, un pont suspendu. Il secoue les plus ‘faiblards’ et félicite les autres pour la tenue du combat.


Clairement, notre professeur est très bon combattant, le felsin se débrouille plutôt bien et Bianca s’enthousiasme de l’efficacité et du tranchant impeccable de sa nouvelle arme felsin, le takschir. Après ces évènements et face à l’adversité les liens de notre groupe se resserrent. Nous nous installons pour passer la nuit dans une clairière assez accueillante.

mercredi 6 juillet 2011

Premiers jours à l’Académie de Titlan, course et survie en pleine jungle aux relents persistants de racisme et animosité entre Maisons

Précédemment en résumé


Bjorn et Bianca sur le bateau nous menant à Titlan ont vécu de bien étranges aventures. Il semble que le Rêveur sacré qui l’avait soigné lutte contre le sommeil, l’endormissement, mais un moment il s’écroule mort crevé et sombre dans de profonds cauchemars. Ceux-ci ont la faculté de se matérialiser et viennent sauvagement nous aborder. Les soirs et l’aube naissante sont à craindre, tout le monde est sur les dents et Bianca et Bjorn démontrent toute leur efficacité au combat pour repousser les assaillants et organiser les défenses.


Un soir, un groupe surgit sur le pont du navire et engage Bjorn et Biance pour amener le Rêveur sacré sur le rivage pour qu’il y subisse un rituel. Ni une ni deux, sans que je ne puisse être averti, ils sautent à l’eau avec l’ulmeq sous le bras et l’amène sur la côte sablonneuse. On leur a promis l’obtention d’une arme de prestige Felsin laquelle est strictement prohibée chez et au vu des felsins.


Là, un Rêveur sacré et des gardes installent une tente richement décorée et participent à un rituel. Les évènements dégénèrent et ils doivent faire face à une sorte de double translucide. Bianca et Bjorn s’échangent leurs adversaires, en viennent difficilement à bout et se mettent à protéger le Rêveur sacré qui organisait la cérémonie.



Au final, de nombreux cadavres jonchent le sol. Seuls le Rêveur sacré et deux gardes ont survécu. Bianca veut détrousser les cadavres pour se payer de la protection qu’elle a offerte au Rêveur sacré. Le Rêveur sacré « malade » est plongé dans une sorte de coma. L’ulmeq s’insurge des ces pratiques et refuse catégoriquement de pratiquer de la sorte. Ces gardes se rangent à l’idée que l’aide de Bianca et Bjorn a été décisive et leur donne un bracelet d’or en rétribution, leur chef se calme alors.


Le bateau est sur le qui-vive et remarque la disparition du Rêveur sacré. La vigie remarque un groupe d’hommes sur la plage et une barque est affrétée. Jarod et Lira. Sur la plage, les choses se calment et Bianca arrive à faire croire au second qu’ils ont été enlevés, et agressés par leurs doubles fantasmagoriques.


On arrive à Twalika. La ville est opulente, grande partie dédiée aux hors-caste. La ville est très marchande. La ville semble lutter contre la jungle luxuriante qui l’entoure, prête à l’engloutir d’un coup.


On atteint l’académie de Titlan, sorte de grosse auberge menée par le directeur, Polakgalakan. On lui confirme nos prédispositions guerrières et nos Maisons respectives. L’usage futur de l’arme felsin (qu’on doit recevoir par la suite) semble laisser à nos risques et périls. Nous pouvons disposer de quelques jours de repos, les groupes seront formés d’ici deux à trois jours. On nous fait faire le tour du propriétaire (dortoir, réfectoire, etc.).

L’intendant nous mène au sous-sol où sont consignés nos objets et richesses soigneusement étiquetés. Le déballage de nos pavois de gardes sacrés laisse place la stupeur du fonctionnaire qui se doit d’en référer au directeur. Celui-ci est bien surpris, mais s’accorde pour que nous n’en usions pas et qu’au principe de la primauté et liberté des guildes, il n’en soit pas référé aux autorités ulmèques ce qui n’est pas très apprécié, mais le débat est vite tranché et achevé par le directeur.

Nous profitons des commodités des auberges et restaurants pour bien manger, nous relaxer (drogues et/ou massages) et occupés à regarder le manège d’un bonneteur nous sommes les cibles d’une bande de pickpokets. Un homme nous bouscule et des gamins des rues se ruent sur nos bourses et nous les saisissons ni une ni deux par une poignée et l’adulte nous lance un objet au sol qui se met à dégager une épaisse fumée acre et irritante. Nous lâchons les mômes et repartons pour notre première journée.


Dans la soirée sont arrivés un groupe de gehemdals et une vingtaine de personnes de toutes les maisons confondues. Aucun ne se mélange et n’apprécie vraiment les autres. Bjorn se frite au noble gehemdal qui le cherche et Bianca fait connaissance des ashragors très fanatiques. Jarod se mêle aux kheyzas lesquelles semblent plutôt rester entre eux à festoyer. Notre entente depuis l’enfance semble bien être une exception ici sur les Rivages. La soirée est tendue. On essaie de jauger les autres, en apprendre plus notamment Bianca sur la noblesse, ses origines, etc.


Le lendemain, les groupes sont formés, une personne de chaque maison, nous voilà séparés. Un tuteur (chef suprême) nous est assigné (sans discussions des ordres). La plupart râlent et tirent la gueule de cette situation et nous voilà partis pour un footing à travers la jungle. Jarod est dans un groupe mené par un ashragor, Bianca avec un gehemdal et Bjorn avec une felsin.


Le lendemain c’est la même chose à part que le soir on nous demande de nous organiser pour monter un campement. J’arrive à négocier la chose donnant-donnant mais tous rejettent la noble ashragor qui a fui un mariage de raison pour des raisons plus ou moins permises, car nul ne peut se soustraire à la place qui lui a été confiée notamment par les Prêtres. Le soir venu nous sommes « cernés » par une petite meute de félins lesquels tendent de s’attaquer à l’ashragor esseulée. Heureusement devant le refus de mes camarades de l’accueillir au sein de notre campement je l’ai rejoint et est abattu le félin d’une dague entre les yeux. Revenant de là, le gehemdal a poursuivi ses railleries de mauvais aloi et lui ai collé un pain en pleine tête ce qui l’a mis KO gravement. Je me suis permis de le soigner de suite. Ceci a jeté un froid, l’ambiance s’est tendue — je le regrette —, mais les choses tournent plus « justes », tout du moins la crainte et la peur les affectent. L’ashragor s’informe des raisons de mon aide, et lui indique mon entente avec Bianca et son titre de noblesse, elle me demande de rejoindre la Foi en Ashragor ce que je refuse.


De son côté, Bianca subit les railleries constantes de tous et peine à se débrouiller et à arriver à mater le meneur venn’dys soutenu par le felsin et le gehemdal. Tandis que Bjorn se débrouille plutôt bien avec l’aide du felsin ou ulmeq plutôt habiles et efficaces…