vendredi 20 janvier 2012

Fin de voyage mouvementée

Bianca s’informe auprès du capitaine si un Rêveur pratiquant l’art onirique serait à bord de la flottille. Il rappelle juste que la magie n’est pas acceptée à bord mais il conseille de s’informer auprès de Bartholomeus. Ce dernier après avoir eu quelques explications vient dans notre cabine pour inspecter et se rendre compte de l’état d’Alionor. Il nous dit voir ce qu’il peut faire et va voir discrètement Kumar la vigie ulmeq estropiée.


Ce dernier vient nous trouver et vient dormir la nuit dans notre cabine en profitant du lait et biscuits que nous lui offrons. Il lui inspire un rêve et semble en revenir péniblement, fatigué. Il nous annonce qu’elle est toujours saine d’esprit en soi, au fond d’elle-même. Elle souffre d’un deuil, de la perte d’un être « chair » dirai-je, son « double » jumeau démoniaque semble-t-il. Elle est triste pour son fils, elle semble lasse. On demande à Darka Khan d’organiser une sorte de cérémonie funèbre en souvenir de son double qui habitait et partageait son corps et esprit. Bjorn réussit encore à se tirer en catimini. Avec Jarthir, je lui parle de sa mère, tout ce que je connais d’elle, tout ce que j’apprécie chez elle.

Dans un autre rêve, après la cérémonie, elle semble attendre quelque chose devant la forme noirâtre de son démon, une sorte d’avis, de délai. Est-ce le temps que prennent les prêtres pour décider de la résurrection d’un ashragor mort ?


En pleine journée, c’est l’excitation à bord. Une sorte d’immense serpent de mer (50 m. environ) se précipite sur nous. Il est accueilli par plusieurs salves de canons. Ça le pousse à plonger sous l’eau et là, il passe en frôlant le fond de notre bateau, ce qui le fera tanguer et ce qui jettera un effroi incroyable, une panique silencieuse, presque mortelle à bord ! Sans exception. Les marins parlent d’une malédiction, d’une personne à bord qui apporte la poisse.


Darka Khan nous indique qu’elle a appris que nous allons croiser sous peu la route d’un navire ashragor qui embarquera pour Tohol Jarthir et Alionor.

Un brouillard mystérieux avec une énorme forme sombre nous envahit. A l’intérieur, nous découvrons médusés un énorme navire de métal aux formes gothiques de nature ashragor, une nef. Il en débarque une dizaine de personnes, des prêtres et 3 démons humanoïdes dont Kark, le capitaine de l’Exécuteur. C’est un personnage très haut placé dans la hiérarchie ashragore.

Je leur remets Jarthir et Alionor leur demandant d’en prendre le plus grand soin respectant l’accord que j’ai eu (ce qui est important à mes yeux) à la désapprobation totale de mes compagnons. L’Exécuteur repart dans un silence complet, aussi mystérieusement qu’il était apparu.


On arrive vers une immense zone rougeâtre de près de 100 m. de diamètre. Tout autour des requins se repaissent des restes d’un immense animal. On n’est plus très éloigné du Continent, proche des côtes là où sévisse la Scabarre.


Il ne faut pas longtemps après pour être attaqués. Il y a une canonnade tirée contre le navire ennemi mais qui fait peu de dégâts, ils s’étaient bien mis et avaient bien manœuvré leur coup. C’est l’une de nos deux frégates qui se fait aborder. Notre navire vient se mettre à son côté, et nous bondissons à bord, sur le pont pour en découdre et taillader du pirate. C’est effectivement ce que nous faisons. Nous partons à la rencontre de celui qui dirige, un ashragor ? Les pirates que nous taillons en pièce sont malingres… Bianca lui lance des dagues pendant que je le poursuis dans les cordages où il est parti se réfugier. Il finira par bondir et s’écraser entre les coques des deux navires. A ce moment, une femme sur le château arrière pousse un cri de douleur et fait feu sur Bianca avec un crache-feu.


On saute sur le navire ennemi, très vite entourés de pirates. Nous espérons atteindre le château arrière pour abattre cette femme pirate en furie qui pour le moment recharge son arme. Le combat est rude : les ennemis sont innombrables. Nous longeons le bastingage et avançons péniblement et lentement. De plus, Bianca doit entre les deux abattre par deux fois un mage sorcier Venn’Diss pendant que Bjorn et moi devons résister aux assauts répétés. La femme pirate ne vas tarder à refaire parler la poudre…

mercredi 11 janvier 2012

Accouchement et choix difficiles pour des conclusions bien tristes au final

Nous apprenons que seules les guildes peuvent traverser la mer Océane jusqu’au Continent. Les guildes paient une dîme au Sénat des Constellations. Il est pratiqué une limite quant au contingent d’hommes envoyés sur le Continent. La guilde transocéanique est l’une des plus grosses guildes et organise des transports maritimes quasi exclusivement.


Nous sommes sur le quai et attendons notre bateau au comptoir commercial où sont fixés notre rendez-vous et embarquement. Un ulmeq d’une quarantaine d’années s’y trouve accompagné de deux autres personnes. Tous sont dévoués, à son service. Nous apprendrons qu’il s’agit d’Olak Tolok, un abrigarde, une sorte de super contrôleur interne de la guilde. Notre bateau arrive.


Il s’agit d’un trois-mâts en excellent état, semblant neuf baptisé le Siffle-Vent. Notre capitaine est un géant roux gehemdal fier descendant d’une lignée de marins, Igor Polmokof. Ces deux lieutenants sont ces fils d’une quinzaine d’années, Marcus et Yvan. Son second est un felsin Emir Todoqi. Le responsable de la cale, Me Kalfa est un felsin. Le clerc du navire est un Venn’Diss dénommé Postino Oldo. Enfin, le docteur et cuisinier Venn’Diss également s’appelle Bartholoméus. Le navire compte près de 270 membres d’équipage et une vingtaine de passagers. A ce sujet, notre cabine compte encore 2 places libres qui seront occupées à notre arrivée à Port-Franc. Tout le navire nous est accessible sauf le fond de cale, mais à bord il y a très peu de place, sans gêner ou risquer un accident.


Pendant la courte traversée vers Port-Franc, Bjorn et Bianca vont faire connaissance avec la vigie qui ne semble pas être à sa place car c’est un guildien. Mais ils s’aperçoivent qu’il a quelques difficultés pour se déplacer ce qui pourrait expliquer qu’on l’ait placé à ce poste.


Arrivés à Port-Franc, nous nous rendons à l’Ordre de Twance pour s’enregistrer comme pratiquants de l’art étrange. Nous profitons d’une visite du remarquable bâtiment du Sénat des Constellations. On profite d’être à terre pour se détendre, bien manger, etc.


A notre retour à bord, 2 gehemdals riches commerçants ont embarqué. Ce sont leurs épouses qui se retrouveront dans notre cabine. Le fait que nous formions deux couples mariés à pousser leurs maris à les faire dormir là. 8 kheyzas linguistes pour d’autres guildes sont aussi du voyage. Ils sont plutôt jovials et ont tout pour s’amuser et se distraire durant la longue traversée. 3 ashragors soit-disant des affairistes sont du voyage également. Mais parmi eux nous reconnaissons Darka Khan qui avec certitude n’est pas une marchande mais plutôt un membre du clergé haut placé, un peu, beaucoup espion sur les bords et qui a embarqué sous un prétexte et déguisement fallacieux. Les deux femmes gehemdals auraient voulu rester sur les Rivages avec leurs enfants mais leurs maris tenaient à ce qu’elles les accompagnent. Elles ne vont pas tarder à enquêter sur nous et au vu de ce qu’elles apprendront voudront changer de cabine. Elles sont drôlement corrigées par leurs maris pour leur apprendre qu’on respecte leurs ordres et les personnes « riches » que nous serions.


Bianca profite de la traversée et de la présence des ashragors pour organiser une courte messe habituelle. A ma confession concernant mes craintes au sujet de l’état de santé à venir de ma femme, et de l’accouchement tardif, ils se montrent tous très impressionnés bien qu’ils essaient au maximum de le dissimuler. Bjorn lui a manœuvré un coup monté avec le capitaine et quelques matelots pour être appelés au moment de la cérémonie et vider quelques godets de bières. Au retour de Bianca pour faire bonne figure, il l’a remballe et cette dernière part très fâchée et rancunière. Elle mouille son lit et à son retour Bjorn effraie l’une des gehemdals pour rendre sa couche ce qui fait intervenir le second qui lui somme de se tenir tranquille et Bjorn finit par obtenir une autre literie sec et propre. Lors d’une seconde messe, il assistera à cette célébration.


Nous atteignons le Passage, ligne précise où nous pénétrons dans l’influence du Continent ce qui se manifeste par deux conséquences. La première est que la Scabarre (piraterie) agit dans cette zone et que les manifestations loomiques peuvent apparaître dès maintenant. Le passage est fêté pour toute nouvelle personne qui n’aurait jamais franchi ce cap ce qui concerne Alionor, nos deux passagères gehemdales et quelques mousses. On était venu me voir au préalable vu l’état de santé d’Alionor et avais opté pour une coloration de ces cheveux. Ça se passe plutôt bien mais pour les mousses, c’est beaucoup plus trash, on les saoule à en devenir malades… C’est la quartier-maître Venn’Diss Pénélope Dinen qui orchestre les choses.


Après quelques jours, je m’aperçois que pour la première fois de forts vents contraires se manifestent et que les nuages gris et orageux s’amoncellent au dessus de nous. Les gens à bord deviennent plus nerveux notamment quant à l’état d’Alionor, toujours « enceinte ». On aperçoit le capitaine s’entretenir avec Darka Khan.


Alionor a des contractions. Nous faisons appel au docteur mais face à une poussée de fièvre soudaine, Bianca préfère recourir au service de Darka Khan et pour ma part, je fais « évacuer » le médecin pour qu’il ne lui arrive rien de fâcheux sachant le démon qui habite en elle et qui se manifeste lorsqu’elle est blessée. Darka Khan doit bien vite luter pour contenir le démon alors qu’Alionor s’est considérablement transformée ressemblant de plus en plus à un démon avec des griffes et membres inférieurs velus et démoniaques comme la rangée de dents qui garnit sa bouche, tel un requin. Bianca se saisit de l’enfant, je m’interpose pour protéger l’enfant et Bianca tandis qu’elle coupe son cordon et que Bjorn l’assomme d’un grand coup de bouclier. Bianca et moi soignons Alionor ce qui « coupe » le démon de son origine et face à Darka Khan, il regagne le corps d’Alionor. Darka Khan semble à bout de force, comme étant épuisée, vieillie, exténuée.


Le capitaine qui se tenait à l’extérieur et qui avait ordonné de ne pas agir fait irruption face aux bruits et cris terribles qui s’échappaient de la cabine. Darka Khan retrouve sa contenance et sa prestance et lui indique que tout va bien .L’enfant va bien, un garçon que je baptise Ridik.


Alors que je le tenais dans les bras, il m’adresse un clin d’œil malicieux. Très vite il m’adresse la parole. Il a plus ou moins la conscience d’un jeune enfant. Depuis longtemps, il est éveillé et en a profité pour apprendre notre langage. Il préfère qu’on l’appelle Jarthir. Je sais qu’il s’agit du Premier Pontifex qui a l’origine a invoqué Ashragor.


Très vite, Bianca pousse à ce que nous nous débarrassions du démon fort affaibli qui habite le corps d’Alionor. Nous souhaitons l’aide de Darka Khan mais ne sommes pas certain qu’Alionor ne subira rien et sera guérie. Là, Darka Khan me propose de s’occuper de l’éducation du petit Jarthir et en échange de quoi, elle peut vaincre le démon et rendre un aspect normal à Alionor.

Au préalable, elle nous avait indiqué avoir besoin d’une grande quantité de loom noir seulement trouvable via un sacrifice fait à un démon qu’on tue afin de recueillir son loom.


Cette proposition m’est insupportable de laisser Jarthir à Darka Khan mais Alionor comme elle est, malgré quelques artifices ou déguisements ne tardera pas être découverte sous sa forme quasi démoniaque et risque la peine capitale, laissant Jarthir orphelin.

De même, sur ce navire, il nous faudrait enlever un matelot ce qui ne se ferait pas sans mal ou discrétion et risquerait de compromettre tous mes amis et nous envoyer à la potence.

A regret, à contrecoeur, pesant le pour et le contre, je résous à accepter la proposition de Darka Khan m’assurant sous le conseil de Bianca de prendre Alionor avec l’enfant. De même, je souhaite encore pouvoir le voir. Je me dis que la Maison Ashragor figure comme ma « famille » d’adoption auprès de laquelle je peux confier mon enfant.

Alionor et moi sommes les parents de Jarthir mais ce dernier sera éduqué sous la tutelle de Darka Khan, du clergé plus que probablement ou de son groupuscule lié à « Memlos » ?

En effet, Jarthir s’est montré très opposé à ce projet et Alionor a fait preuve d’une rare brutalité si on lui enlevait son enfant !

Darka Khan cherche les traces d’un signe démoniaque mais Bianca finit par lui dire devant sa perplexité que l’enfant parle déjà !


Darka Khan fait amener le capitaine accompagné d’un matelot qui sera assommé par ce dernier et ensuite sacrifié à une sorte de gros démon asticot. Darka Khan le tue et puise une réserve de loom et pratique le rituel d’exorcisme. Dès que je blesse Alionor le démon se précipite sur moi pour me bouffer le cerveau et très vite Darka Khan en vient à bout encore fort fatiguée.

Mais si Alionor a retrouvé son aspect, elle est complètement atone et apathique. Elle n’a plus conscience de rien, l’air perdu. Quel malheur et tristesse, la voilà sauve mais complètement vidée par l’extraction de ce démon-jumeau qui l’habitait, cohabitait avec elle. Darka Khan viendra chercher l’enfant par la suite…


Jarthir m’en veut et c’est peu dire. Il ne m’adresse plus la parole pendant les soins que je lui apporte. De plus, il décroche le foulard que j’avais pourtant voulu lui accrocher autour du cou comme le veut la tradition kheyza. Ça me peine beaucoup, mais je comprends sa colère. Espérant qu’un jour, il pourra me pardonner, même si c’est beaucoup lui demander et comprendre mon choix….


Le superviseur vient me trouver et s’inquiète de l’accouchement et prend des nouvelles de la mère et de l’enfant. Je parle de la forte fatigue et lassitude d’Alionor et demande s’il peut en tant que Rêveur faire quelque chose éventuellement ? Mais aux aguets je m’aperçois qu’il se saisit d’une arme et va ensuite concentrer toute sa fougue et se hargne à trucider Jarthir. J’encaisse bon nombres de blessures pour éviter un massacre. Bianca et Bjorn finissent par arriver alertés par mes cris et l’homme s’échappe en sautant à l’eau par la fenêtre. Bianca lance un javelot sur l’homme dès qu’il réapparait à la surface de l’eau. L’ulmeq est repêché par une frégate. Bjorn parle qu’on a été attaqué. Le capitaine nous consigne dans notre cabine le temps pour lui de mener l’enquête. Alionor n’a pas réagi, restant de son état léthargique. Le capitaine nous demande notre version et au final, l’homme est condamné à 60 coups de fouet (ce qui équivaut à la peine capitale) car il s’en est pris de manière raciste et violente à des ressortissants ashragors.