mercredi 15 février 2012

Fin de la campagne

Nous allions aborder le Continent après de formidables et folles aventures sur les Rivages qui nous avaient vus devenir Guildiens. Mais nous n'irons pas plus loin, le Continent restera pour nous Terra Incognita car nous étions quelque peu en décalage en déphasage avec ce qui était proposé.

Merci Miguel pour cette maitrise, ces parties et m'avoir fait découvrir Guildes.

Ainsi s'achève ce blog. Merci d'avance pour vos lectures et intérêt.

Paul-Henri

samedi 4 février 2012

Combat acharné sur le pont ennemi

Longeant le bastingage en direction du château arrière, nous poursuivons notre progression en tailladant du pirate. La capitaine pirate hurle après un certain Robak. Ce dernier vient à la rescousse en regagnant le pont du navire pirate. C’est un colosse tout couturé et plein de cicatrices. Il se bat avec deux armes aux lames émoussées. Bjorn est assommé par un bolas qui vient se prendre à son cou. Je le soigne.


Face à Robak, Bianca en appelle au duel. Ce dernier ne se fait pas prier. Tous les pirates arrêtent leur combat et laissent du champ. J’en profite pour me soigner. Le combat est rude et souvent aucun n’arrive à percer la défense de l’autre ou à porter une attaque. Par une Machination, il brise son pavois. Je ramasse alors celui de Bjorn pour le lui remettre quand je le pourrai. Mais Robak finit par être touché par un coup critique. Robak fuit en se protégeant avec deux hommes qu’il saisit comme bouclier. Nous profitons de l’occasion pour faire une forte progression en avant vers l’échelle qui mène au château.


Robak se fait ensorcelé par un sort ashragor qui semble lui confier une pleine puissance. Il ne tardera pas à foncer sur notre navire tuant tout le monde, allié comme ennemi. Il ne faudra pas longtemps pour tous s’unissent pour lui faire stopper sa progression mortelle et berzeker.


Bianca ayant juste dépassé le bout de son nez du plancher du château évite de justesse une balle tirée quasi à bout portant. Quatre hommes servant de garde rapprochée au capitaine nous font face. Je suis entretemps arrivé. La capitaine profite de l’occasion pour s’enfuir par l’arrière en se laissant descendre le long d’une corde accompagnée de deux hommes. Tous se sont embarqués à bord d’une rame et ces derniers rament hardiment tandis que la capitaine nous lance une bordée d’injures. Bianca arrive malgré la distance phénoménale qui nous sépare à la blesser ce qui l’estomaque. Pour ma part, je donne quelques grands coups d’hache d’arme dans le gouvernail pour le détruire et rendre le bateau ingouvernable.


On quitte le navire en regagnant notre château arrière en contrebas. Entretemps, des pirates poussent à l’aide de gaffes sur la paroi adverse pour s’en écarter. Des cordes sont laissées pendantes le long de la coque pour que les pirates qui sautent vers le bastingage puisse s’y raccrocher. Beaucoup ratent leur saut et finissent à la mer.


Arrivés sur notre navire, on informe le capitaine que sa rivale s’est enfuie mais il ne lui donne pas chasse. Il fait tirer quasi à bout portant une salve de canons sur le bateau pirate et s’en va.
On s’enquiert auprès de Bartholomeus s’il y a des personnes à soigner. Il nous en renseigne quelques uns dont Kumar qui d’un clin d’œil complice nous remercie et s’invite le soir venu à venir boire un peu de lait. Il nous racontera qu’il a été très ébranlé par ce combat ayant quasi vu la mort en face. Dans cet esprit, il nous confiera que le second felsin Emir a commis un acte de baraterie (fraude à l’assurance en faisant couler son propre navire) mais personne n’est au courant.

En tout cas notre progression guerrière sur le bateau ennemi fera bientôt grand bruit tant elle a été spectaculaire.


Le lendemain, les oiseaux font leur apparition. La terre est en vue… Port MacKaer n’est plus très loin. Nous revoilà bientôt sur le Continent ! Que de chemin parcouru, d’embuches traversées, de revers divers relevés… mais nous voilà guildiens. Nous pourrons peut-être trouver sur le Continent certaines réponses à nos questions dont savoir ce que sont devenus nos parents disparus ?

vendredi 20 janvier 2012

Fin de voyage mouvementée

Bianca s’informe auprès du capitaine si un Rêveur pratiquant l’art onirique serait à bord de la flottille. Il rappelle juste que la magie n’est pas acceptée à bord mais il conseille de s’informer auprès de Bartholomeus. Ce dernier après avoir eu quelques explications vient dans notre cabine pour inspecter et se rendre compte de l’état d’Alionor. Il nous dit voir ce qu’il peut faire et va voir discrètement Kumar la vigie ulmeq estropiée.


Ce dernier vient nous trouver et vient dormir la nuit dans notre cabine en profitant du lait et biscuits que nous lui offrons. Il lui inspire un rêve et semble en revenir péniblement, fatigué. Il nous annonce qu’elle est toujours saine d’esprit en soi, au fond d’elle-même. Elle souffre d’un deuil, de la perte d’un être « chair » dirai-je, son « double » jumeau démoniaque semble-t-il. Elle est triste pour son fils, elle semble lasse. On demande à Darka Khan d’organiser une sorte de cérémonie funèbre en souvenir de son double qui habitait et partageait son corps et esprit. Bjorn réussit encore à se tirer en catimini. Avec Jarthir, je lui parle de sa mère, tout ce que je connais d’elle, tout ce que j’apprécie chez elle.

Dans un autre rêve, après la cérémonie, elle semble attendre quelque chose devant la forme noirâtre de son démon, une sorte d’avis, de délai. Est-ce le temps que prennent les prêtres pour décider de la résurrection d’un ashragor mort ?


En pleine journée, c’est l’excitation à bord. Une sorte d’immense serpent de mer (50 m. environ) se précipite sur nous. Il est accueilli par plusieurs salves de canons. Ça le pousse à plonger sous l’eau et là, il passe en frôlant le fond de notre bateau, ce qui le fera tanguer et ce qui jettera un effroi incroyable, une panique silencieuse, presque mortelle à bord ! Sans exception. Les marins parlent d’une malédiction, d’une personne à bord qui apporte la poisse.


Darka Khan nous indique qu’elle a appris que nous allons croiser sous peu la route d’un navire ashragor qui embarquera pour Tohol Jarthir et Alionor.

Un brouillard mystérieux avec une énorme forme sombre nous envahit. A l’intérieur, nous découvrons médusés un énorme navire de métal aux formes gothiques de nature ashragor, une nef. Il en débarque une dizaine de personnes, des prêtres et 3 démons humanoïdes dont Kark, le capitaine de l’Exécuteur. C’est un personnage très haut placé dans la hiérarchie ashragore.

Je leur remets Jarthir et Alionor leur demandant d’en prendre le plus grand soin respectant l’accord que j’ai eu (ce qui est important à mes yeux) à la désapprobation totale de mes compagnons. L’Exécuteur repart dans un silence complet, aussi mystérieusement qu’il était apparu.


On arrive vers une immense zone rougeâtre de près de 100 m. de diamètre. Tout autour des requins se repaissent des restes d’un immense animal. On n’est plus très éloigné du Continent, proche des côtes là où sévisse la Scabarre.


Il ne faut pas longtemps après pour être attaqués. Il y a une canonnade tirée contre le navire ennemi mais qui fait peu de dégâts, ils s’étaient bien mis et avaient bien manœuvré leur coup. C’est l’une de nos deux frégates qui se fait aborder. Notre navire vient se mettre à son côté, et nous bondissons à bord, sur le pont pour en découdre et taillader du pirate. C’est effectivement ce que nous faisons. Nous partons à la rencontre de celui qui dirige, un ashragor ? Les pirates que nous taillons en pièce sont malingres… Bianca lui lance des dagues pendant que je le poursuis dans les cordages où il est parti se réfugier. Il finira par bondir et s’écraser entre les coques des deux navires. A ce moment, une femme sur le château arrière pousse un cri de douleur et fait feu sur Bianca avec un crache-feu.


On saute sur le navire ennemi, très vite entourés de pirates. Nous espérons atteindre le château arrière pour abattre cette femme pirate en furie qui pour le moment recharge son arme. Le combat est rude : les ennemis sont innombrables. Nous longeons le bastingage et avançons péniblement et lentement. De plus, Bianca doit entre les deux abattre par deux fois un mage sorcier Venn’Diss pendant que Bjorn et moi devons résister aux assauts répétés. La femme pirate ne vas tarder à refaire parler la poudre…

mercredi 11 janvier 2012

Accouchement et choix difficiles pour des conclusions bien tristes au final

Nous apprenons que seules les guildes peuvent traverser la mer Océane jusqu’au Continent. Les guildes paient une dîme au Sénat des Constellations. Il est pratiqué une limite quant au contingent d’hommes envoyés sur le Continent. La guilde transocéanique est l’une des plus grosses guildes et organise des transports maritimes quasi exclusivement.


Nous sommes sur le quai et attendons notre bateau au comptoir commercial où sont fixés notre rendez-vous et embarquement. Un ulmeq d’une quarantaine d’années s’y trouve accompagné de deux autres personnes. Tous sont dévoués, à son service. Nous apprendrons qu’il s’agit d’Olak Tolok, un abrigarde, une sorte de super contrôleur interne de la guilde. Notre bateau arrive.


Il s’agit d’un trois-mâts en excellent état, semblant neuf baptisé le Siffle-Vent. Notre capitaine est un géant roux gehemdal fier descendant d’une lignée de marins, Igor Polmokof. Ces deux lieutenants sont ces fils d’une quinzaine d’années, Marcus et Yvan. Son second est un felsin Emir Todoqi. Le responsable de la cale, Me Kalfa est un felsin. Le clerc du navire est un Venn’Diss dénommé Postino Oldo. Enfin, le docteur et cuisinier Venn’Diss également s’appelle Bartholoméus. Le navire compte près de 270 membres d’équipage et une vingtaine de passagers. A ce sujet, notre cabine compte encore 2 places libres qui seront occupées à notre arrivée à Port-Franc. Tout le navire nous est accessible sauf le fond de cale, mais à bord il y a très peu de place, sans gêner ou risquer un accident.


Pendant la courte traversée vers Port-Franc, Bjorn et Bianca vont faire connaissance avec la vigie qui ne semble pas être à sa place car c’est un guildien. Mais ils s’aperçoivent qu’il a quelques difficultés pour se déplacer ce qui pourrait expliquer qu’on l’ait placé à ce poste.


Arrivés à Port-Franc, nous nous rendons à l’Ordre de Twance pour s’enregistrer comme pratiquants de l’art étrange. Nous profitons d’une visite du remarquable bâtiment du Sénat des Constellations. On profite d’être à terre pour se détendre, bien manger, etc.


A notre retour à bord, 2 gehemdals riches commerçants ont embarqué. Ce sont leurs épouses qui se retrouveront dans notre cabine. Le fait que nous formions deux couples mariés à pousser leurs maris à les faire dormir là. 8 kheyzas linguistes pour d’autres guildes sont aussi du voyage. Ils sont plutôt jovials et ont tout pour s’amuser et se distraire durant la longue traversée. 3 ashragors soit-disant des affairistes sont du voyage également. Mais parmi eux nous reconnaissons Darka Khan qui avec certitude n’est pas une marchande mais plutôt un membre du clergé haut placé, un peu, beaucoup espion sur les bords et qui a embarqué sous un prétexte et déguisement fallacieux. Les deux femmes gehemdals auraient voulu rester sur les Rivages avec leurs enfants mais leurs maris tenaient à ce qu’elles les accompagnent. Elles ne vont pas tarder à enquêter sur nous et au vu de ce qu’elles apprendront voudront changer de cabine. Elles sont drôlement corrigées par leurs maris pour leur apprendre qu’on respecte leurs ordres et les personnes « riches » que nous serions.


Bianca profite de la traversée et de la présence des ashragors pour organiser une courte messe habituelle. A ma confession concernant mes craintes au sujet de l’état de santé à venir de ma femme, et de l’accouchement tardif, ils se montrent tous très impressionnés bien qu’ils essaient au maximum de le dissimuler. Bjorn lui a manœuvré un coup monté avec le capitaine et quelques matelots pour être appelés au moment de la cérémonie et vider quelques godets de bières. Au retour de Bianca pour faire bonne figure, il l’a remballe et cette dernière part très fâchée et rancunière. Elle mouille son lit et à son retour Bjorn effraie l’une des gehemdals pour rendre sa couche ce qui fait intervenir le second qui lui somme de se tenir tranquille et Bjorn finit par obtenir une autre literie sec et propre. Lors d’une seconde messe, il assistera à cette célébration.


Nous atteignons le Passage, ligne précise où nous pénétrons dans l’influence du Continent ce qui se manifeste par deux conséquences. La première est que la Scabarre (piraterie) agit dans cette zone et que les manifestations loomiques peuvent apparaître dès maintenant. Le passage est fêté pour toute nouvelle personne qui n’aurait jamais franchi ce cap ce qui concerne Alionor, nos deux passagères gehemdales et quelques mousses. On était venu me voir au préalable vu l’état de santé d’Alionor et avais opté pour une coloration de ces cheveux. Ça se passe plutôt bien mais pour les mousses, c’est beaucoup plus trash, on les saoule à en devenir malades… C’est la quartier-maître Venn’Diss Pénélope Dinen qui orchestre les choses.


Après quelques jours, je m’aperçois que pour la première fois de forts vents contraires se manifestent et que les nuages gris et orageux s’amoncellent au dessus de nous. Les gens à bord deviennent plus nerveux notamment quant à l’état d’Alionor, toujours « enceinte ». On aperçoit le capitaine s’entretenir avec Darka Khan.


Alionor a des contractions. Nous faisons appel au docteur mais face à une poussée de fièvre soudaine, Bianca préfère recourir au service de Darka Khan et pour ma part, je fais « évacuer » le médecin pour qu’il ne lui arrive rien de fâcheux sachant le démon qui habite en elle et qui se manifeste lorsqu’elle est blessée. Darka Khan doit bien vite luter pour contenir le démon alors qu’Alionor s’est considérablement transformée ressemblant de plus en plus à un démon avec des griffes et membres inférieurs velus et démoniaques comme la rangée de dents qui garnit sa bouche, tel un requin. Bianca se saisit de l’enfant, je m’interpose pour protéger l’enfant et Bianca tandis qu’elle coupe son cordon et que Bjorn l’assomme d’un grand coup de bouclier. Bianca et moi soignons Alionor ce qui « coupe » le démon de son origine et face à Darka Khan, il regagne le corps d’Alionor. Darka Khan semble à bout de force, comme étant épuisée, vieillie, exténuée.


Le capitaine qui se tenait à l’extérieur et qui avait ordonné de ne pas agir fait irruption face aux bruits et cris terribles qui s’échappaient de la cabine. Darka Khan retrouve sa contenance et sa prestance et lui indique que tout va bien .L’enfant va bien, un garçon que je baptise Ridik.


Alors que je le tenais dans les bras, il m’adresse un clin d’œil malicieux. Très vite il m’adresse la parole. Il a plus ou moins la conscience d’un jeune enfant. Depuis longtemps, il est éveillé et en a profité pour apprendre notre langage. Il préfère qu’on l’appelle Jarthir. Je sais qu’il s’agit du Premier Pontifex qui a l’origine a invoqué Ashragor.


Très vite, Bianca pousse à ce que nous nous débarrassions du démon fort affaibli qui habite le corps d’Alionor. Nous souhaitons l’aide de Darka Khan mais ne sommes pas certain qu’Alionor ne subira rien et sera guérie. Là, Darka Khan me propose de s’occuper de l’éducation du petit Jarthir et en échange de quoi, elle peut vaincre le démon et rendre un aspect normal à Alionor.

Au préalable, elle nous avait indiqué avoir besoin d’une grande quantité de loom noir seulement trouvable via un sacrifice fait à un démon qu’on tue afin de recueillir son loom.


Cette proposition m’est insupportable de laisser Jarthir à Darka Khan mais Alionor comme elle est, malgré quelques artifices ou déguisements ne tardera pas être découverte sous sa forme quasi démoniaque et risque la peine capitale, laissant Jarthir orphelin.

De même, sur ce navire, il nous faudrait enlever un matelot ce qui ne se ferait pas sans mal ou discrétion et risquerait de compromettre tous mes amis et nous envoyer à la potence.

A regret, à contrecoeur, pesant le pour et le contre, je résous à accepter la proposition de Darka Khan m’assurant sous le conseil de Bianca de prendre Alionor avec l’enfant. De même, je souhaite encore pouvoir le voir. Je me dis que la Maison Ashragor figure comme ma « famille » d’adoption auprès de laquelle je peux confier mon enfant.

Alionor et moi sommes les parents de Jarthir mais ce dernier sera éduqué sous la tutelle de Darka Khan, du clergé plus que probablement ou de son groupuscule lié à « Memlos » ?

En effet, Jarthir s’est montré très opposé à ce projet et Alionor a fait preuve d’une rare brutalité si on lui enlevait son enfant !

Darka Khan cherche les traces d’un signe démoniaque mais Bianca finit par lui dire devant sa perplexité que l’enfant parle déjà !


Darka Khan fait amener le capitaine accompagné d’un matelot qui sera assommé par ce dernier et ensuite sacrifié à une sorte de gros démon asticot. Darka Khan le tue et puise une réserve de loom et pratique le rituel d’exorcisme. Dès que je blesse Alionor le démon se précipite sur moi pour me bouffer le cerveau et très vite Darka Khan en vient à bout encore fort fatiguée.

Mais si Alionor a retrouvé son aspect, elle est complètement atone et apathique. Elle n’a plus conscience de rien, l’air perdu. Quel malheur et tristesse, la voilà sauve mais complètement vidée par l’extraction de ce démon-jumeau qui l’habitait, cohabitait avec elle. Darka Khan viendra chercher l’enfant par la suite…


Jarthir m’en veut et c’est peu dire. Il ne m’adresse plus la parole pendant les soins que je lui apporte. De plus, il décroche le foulard que j’avais pourtant voulu lui accrocher autour du cou comme le veut la tradition kheyza. Ça me peine beaucoup, mais je comprends sa colère. Espérant qu’un jour, il pourra me pardonner, même si c’est beaucoup lui demander et comprendre mon choix….


Le superviseur vient me trouver et s’inquiète de l’accouchement et prend des nouvelles de la mère et de l’enfant. Je parle de la forte fatigue et lassitude d’Alionor et demande s’il peut en tant que Rêveur faire quelque chose éventuellement ? Mais aux aguets je m’aperçois qu’il se saisit d’une arme et va ensuite concentrer toute sa fougue et se hargne à trucider Jarthir. J’encaisse bon nombres de blessures pour éviter un massacre. Bianca et Bjorn finissent par arriver alertés par mes cris et l’homme s’échappe en sautant à l’eau par la fenêtre. Bianca lance un javelot sur l’homme dès qu’il réapparait à la surface de l’eau. L’ulmeq est repêché par une frégate. Bjorn parle qu’on a été attaqué. Le capitaine nous consigne dans notre cabine le temps pour lui de mener l’enquête. Alionor n’a pas réagi, restant de son état léthargique. Le capitaine nous demande notre version et au final, l’homme est condamné à 60 coups de fouet (ce qui équivaut à la peine capitale) car il s’en est pris de manière raciste et violente à des ressortissants ashragors.

jeudi 22 décembre 2011

Commencer par convoiter son prochain, ça finit mal

Nous sommes toujours dans l’attente du bateau qui doit nous amener sur le Continent pour le compte de la guilde de l’Epée et du Compas, réunification de deux précédentes guildes excellant dans le mercenariat et l’exploration. Malgré que la réunification date, il y a toujours un fort sentiment d’identité et d’appartenance pour l’un ou l’autre courant. Elle compte près de 173 guildiens et plus de 1 400 compagnons.


Dans l’auberge où nous résidons nous tuons le temps en menant fort train de vie ce qui n’est pas sans attirer les convoitises de personnes mal intentionnées. L’un des serveurs semble porter un intérêt à nos personnes et richesses. On l’apostrophe pour le mettre en garde de ne rien tenter ou il lui en coutera ! Mais la personne ne cille pas et le projet ne semble pas être abandonné.


Car il ne faut que peu de temps pour que je suis victime d’une attaque de 4 forbans armés d’épées courtes alors que je prenais mon bain. Ni une ni deux, je n’obtempère pas à leur demande et bondit de ma bassine pour me saisir de mon arme et hurler après mes compagnons. Rapidement, ils arrivent alors que j’arrive malgré le surnombrage à en blesser un gravement. Une fois arrivés, nos assaillants sont mis à terre. L’un deux parvient à s’enfuir. Alors que Bjorn et Bianca tentaient de faire parler leurs hommes, le mien sans mot dire se met à passer à table et à tout déblatérer sur son commanditaire. Il s’agit de Coulam un marchand peu scrupuleux qui semble détrousser régulièrement de riches touristes et officie dans le quartier des docks. Ni une ni deux nous décidons de lui faire une visite de courtoisie.


Sur place, il s’agit d’un bâtiment qui possède pignon sur rue. Des hommes à l’intérieur semblent discuter autour de livres de comptes, de cartes. Aux abords des livres de comptes, des cartes, aucune marchandise ; ça ne semble pas être un entrepôt. On y ferait de l’import-export même si les hommes présents ont plutôt la dégaine de membres de la pègre. A notre arrivée, un homme s’enfuit très vite rattrapé par Bjorn et moi-même. On défonce la porte et l’homme est retrouvé assommé derrière. On le réveille prestement et on lui indique poliment et sans violence qu’il cesse de s’en prendre à nous, sinon il lui en cuira. Nous prévenons notre hôtelier fort confus et qui se chargera des cadavres et blessés … Il nous offrira quelques jours en dédommagement et fait appel à un serveur typé vigile.


Un soir plus tard, nous mangeons dans un restaurant gastronomique et stylé possédant des thermes attenantes. On remarque très vite que la salle se remplit de clients à l’air et à la dégaine louche. Nous en référons au serveur et souhaitons prendre congé. Celui-ci ne s’inquiète pas et indique que des hommes sont disposés à intervenir s’il le fallait. Alors que nous étions au beau milieu du restaurant, une douzaine de personnes s’apprêtent à se lever de table et s’arment d’épées courtes. On arrive tout à chacun à ne pas se faire toucher, à un décimer une bonne partie quand interviennent les cuistots. Nous partons d’un air décidé, en toucher deux mots définitifs à Coulam.


Là-bas le bâtiment est vide et Bianca paie un serveur grassement pour obtenir un rendez-vous avec lui. On le file discrètement. L’homme discute sur le pas de la porte et s’en retourne. Bianca et Bjorn décident de défoncer la porte et rentrer. A l’intérieur, c’est richement meublé et décoré. A l’étage, quand ils passent la porte barricadée, il n’y a plus rien !


Et pour cause, il s’est faufilé par la fenêtre pour rejoindre la rue. Là, malgré ma tentative d’être discret, il me remarque et hurle et sort son arme. Des lumières s’allument aux alentours et je lui coupe le souffle d’un coup de pied dans son plexus solaire. Bjorn se carapate tandis que Bianca passe par la fenêtre et l’achève d’une dague plantée dans la gorge. On s’en retourne tous et ne seront pas importunés par ces « incidents »… sauf que notre hôtelier nous a gentiment demandé de changer d’établissement.


Au final, notre bateau quelque peu en retard est annoncé au port, on s’apprête à appareiller pour le Continent ! Notre engagement commence et notre vie de guildien débute.

jeudi 8 décembre 2011

Fin d'années académiques

Nous sommes revenus poursuivre notre écolage, formation académique. A la fin de notre cursus, vu nos aptitudes, nous avons reçu plusieurs propositions personnellement adressées en dehors de propositions faites à la fin d'année et qu'on peut sélectionner suivant un ordre de points obtenus.


Nous optons pour l'intégration future à une guilde importante qui nous fournira un salaire confortable (4 000 à 5 000 guilders d'écume par an), des possibilités d'apprentissage de compétences et Machinations. Nous la quitterons après 6 ans pour fonder notre propre guilde. Nous choisissons une guilde plutôt versée dans le mercenariat et l'exploration. Mais on aurait toujours l'occasion d'établir nos propres affaires et réclamer certaines parts de butin sans empiéter les plats de bande de notre guilde. Nous pré-signons un protocole d’accord.


Bjorn et moi-même nous faisons baptisés suivant les rites d’Ashragor à la grande joie du jeune prêtre officiant de notre promotion. Mon nouveau nom Ashragor sera Kenzaï. Je veille à me faire inscrire comme Ashragor à la sortie de l’Académie. Bjorn et moi nous nous marions avec nos épouses respectives suivant les rites ashragors. Il y a quand même une bonne quarantaine d’ashragors présents.


Mon épouse Alionor n’accouche pas malgré les temps dépassés. Cela pourrait arriver semble-t-il ? Elle finira par s’habituer à ce surpoids et à sa condition physique, ayant en tout cas grand appétit sans pour autant changer de morphologie. Cela va durer ainsi des années jusqu’avant notre embarquement pour le Continent. Dans l’entre-deux, j’apprends quelques Tours ashragors notamment celui qui permet de conserver les corps car je m’inquiète pour elle, même si Alionor voit cela paisiblement comme la destinée voulue par Ashragor pour elle.


Nous arrivons à la remise des guilders constellés - chaque guilder une fois en possession de son propriétaire possède une prédiction à son dos - à Twalika. Tous les élèves sont là, les professeurs aussi et 4 représentants du Sénat de la Constellation. Ceux-ci vont accaparer l’attention par la suite de nos professeurs et de plusieurs personnes. Parmi elles, deux ashragors qui se réjouissent de la primauté inter-Maisons qui s’est illustrée par ces mariages mixtes et semblent être venus ici pour en faire la promotion, notamment du choix qui nous a guidé. Ces derniers étaient aussi au courant de nos allégeances prêtées à Tohol et se réjouissent qu'elles aient été confirmées. Pour ma part, je n’hésite pas indiquer mon choix pour Ashragor. Bjorn contourne la question et n’apporte pas de réponse au Venn’Diss et Gehemdal qui s’en souciaient. Il s’en suit un énorme banquet assez orgiaque où tous les excès (nourriture, boisson, sexe) sont permis entre les professeurs et anciens élèves.


Un élève felsin réclame le Takshir de Bianca lors d’un duel. Le lendemain matin, un coup magistral et fatale est évité de justesse par Bianca et celle-ci porte alors son attaque sur son adversaire décontenancé par le fait qu’elle s’en soit préservée. Elle finira par le garder. On apprendra que ce dernier n’a pas signé avec une guilde et est parti sur le Continent pour réparer les torts et injustices…


On écrit des lettres à nos divers parents pour les informer des dernières nouvelles (mariage, promotion, signatures auprès d’une guilde prestigieuse, etc.). Tous sont dans l’ensemble très réjouis et contents. Ma tribu est beaucoup plus réjoui. Le grand-père de Bjorn indique qu'un possible "pardon' est possible et qu'il sera contacté. On attend notre bateau de Twalika à Port-Franc puis à Port Makaer.

jeudi 17 novembre 2011

Un magot en lingots et un départ précipité

On déplace la herse qui nous barrait le passage et on repousse les meubles et on abat un tireur embusqué dans le bâtiment en face. Au rez-de-chaussée, on trouve une forge. Il semble que l’activité y soit arrêtée depuis quelques heures. Au milieu de tout un fatras de bricolage, on trouve une trappe qu’on défonce et on pénètre dans une vaste salle de stockage.


Bianca de son œil averti remarque un mouvement fugace et nous découvrons un mur qui doit cacher un passage secret. On le défonce et on arrive vite à pénétrer car le pavement de pierre n’était que décoratif.


En face de nous se trouve un vieux terrorisé et paniqué assis sur un coffre et tenant un étui (à cartes ?) dans sa main. On le force à nous montrer ce que contient le coffre et l’étui : 24 lingots d’armor ce métal précieux que nous étions venus chercher. Le document contenu dans l’étui semble être un plan d’une forge. On interroge brutalement le vieux qui nous dira difficilement qu’il s’agit d’un procédé de raffinage du métal amélioré et qu’il a fait rapatrier d’une cache qu’on lui a divulguée une réserve d’arrmor. Il pensait trouver une veine de minerai et non des lingots. Ça semble être l’endroit qu’on nous avait indiqué. Il s’agit d’un Venn’Diss apprendra-t-on par la suite et un guildien. On confisque son guilder constellé.


Un homme descend prudemment la trappe et tire un carreau d’arbalètes avant d’être abattu. Pendant ce temps, le vieil homme s’est empoisonné, on le soigne vite fait pour poursuivre l’interrogatoire de manière plus musclé. On termine par en savoir plus sur lui et son activité.


On décide de faire 3 trajets pour amener tous les lingots jusqu’à l’entrée de la ville souterraine abandonnée. Un gosse au premier trajet nous repère. Je le course et me fais repérer. Je dis que je laisse là assommé et recherche ses parents. Plus personne ne réagit et je repars avec. Bianca se chargera à mon insu de le tuer pour qu’il ne révèle pas la cachette où nous avions déjà caché 8 lingots.


A notre dernière arrivée, accompagnés de Bjorn et du vieux ficelé, un comité d’accueil nous attend. Ils s’inquiètent du sort du gamin mais leur pensée et intentions changent bien vite quand ils aperçoivent les lingots ! Il s’en suit un combat où nous sommes tous surnombrés… Je me fais toucher et prend du recul pour en abattre deux à la dague, à distance. Je rate le dernier qui tente de s’enfuir. Nous achetons un chariot à bœufs, des vivres et partons.


On se repose la première nuit, et là le vieux me joue un Tour pour tenter de s’échapper, il y était presque arrivé et nous décidons de le tuer car il est trop dangereux comme personnage.


On arrive au clan et ils sont consternés de voir toute cette quantité d’armor, un métal maudit qui semble parfois « absorber » le sang (comme les autels ashragors ?). Ils nous disent que c’est dangereux et convient toutes les tribus et gawins pour répartir ces lingots. La tension est palpable et les discussions âpres, sans interruption pendant une semaine. Bianca a remis comme « dot » le plan de la forge au clan qui finira par le redonner à des forgerons compétents qui pourront y travailler ce qui déçoit Bianca.


La nuit avant notre départ, on est réveillé par un cri. Un golem de métal s’est formé et attaque tout le monde aux alentours dans la maison de Par en se servant d’un homme comme massue. Insensible aux coups, il finira par absorber le sang d’un homme mort pour le laisser vidé de son sang, complètement exsangue.


Très vite, on nous suspecte d’être liés à cela et Par pratique sur nous un interrogatoire serré sur nos moyens de pénétrer à l’Académie quand on lui a indiqué avoir nos « moyens » et « entrées ». Je m’offusque de les avoir aidé à ramener ce métal et être remercié de la sorte. Mais Bjorn et moi avons peine à mentir à Par sur le fait que nous sommes déjà allés en terre Ashragor et aurions prêté serment auprès de lui… même si je dis que ma tribu est proche des terres Ashragor. Il veut nous enfermer dans la pièce souterraine (sorte de prison si le besoin s’en fait senti) !


Ni une ni deux, nous fuyons et partons avec à cheval, laissant derrière nous nos yatagans et l’armure de scarabées ulmeqe. Notre chariot leur est laissé aussi. Bah, nous voyagerons plus sereinement et légers en Maison Ulmeq. Nous pensons qu’il nous faudra apprendre à l’instar de Bianca à mieux dissimuler la vérité.