samedi 15 octobre 2011

Révélation d’Alionor, retour à Kumar et fin d’année académique

Assiégés, on passe la nuit dans ce bâtiment ulmeq. Ce dernier est construit en pierres massives posées les unes sur les autres sans maçonnerie. Mais il n’est pas possible de les disjoindre ou les briser pour s’enfuir. On effectue une veille à tour de rôles et pensons forcer le siège au matin pour s’enfuir dans la jungle. Bianca remarque qu’on s’active au dehors et on a placé un objet devant la porte mais il est impossible de discerner ce que c’est en regardant sous l’embrasure de la porte.

Au matin, avant que nous chargions, on nous propose de participer à des jeux. Ces derniers sont cérémoniels et le vainqueur est sacrifié à la gloire des Feux du Ciel et du Fils du Ciel. Les jeux sont durs et brutaux. Un âpre combat nous y attendra sais-je. Cette perspective ne nous enchante guère. On leur crie qu’on refuse et Alionor sur le côté ouvre la porte et Bjorn et moi nous tenons devant tandis que Bianca armée de dagues s’apprête à les lancer. Surprise devant nous, se tient une palissade bois qu’on a assemblée avec du cordage, dressée la nuit durant.

Nous nous mettons à couper les cordages et refermons la porte quand Bianca voit un ulmeq lancer une sorte de fumigène irritante. Nous répétons l’opération jusqu’à finir par tomber devant 2 guerriers armés derrière leurs immenses pavois. Ce sont tous des guerriers ulmeqs sacrés. Derrière eux se tiennent deux autres hommes armés de cette sorte d’arme d’hast typique et réservée à cette classe d’élite.

On ricoche sur ce pavois et on ne parvient pas à forcer le passage. De même, ils n’y arrivent pas. Ils finissent par s’intercaler en manœuvrant une défense du bouclier et un coup soudain des hommes tenus en arrière. De même en se coordonnant, ils avaient permis à des hommes placés sur des piédestaux de nous atteindre de leurs bolas. Là, d’autres hommes roulent comme on a déjà pu voir précédemment sur le côté et nous commençons à être surnombrés. J’ai déjà reçu deux coups magistraux qui ont bien failli me coûter la vie. Alionor tente sans succès et difficilement à refermer la porte. Pour ma part, je me rends et invite Alionor à faire de même. Elle poursuit sa manœuvre et Bjorn et Biance poursuivent le combat bien décidés à ne pas se rendre quitte à rester sur le carreau.

Alors qu’elle tentait de repousser les hommes placés derrière la porte, elle se fait attaquer et reçoit un magistrale coup qui la transperce de l’épaule jusqu’au cœur et elle s’écroule poussant un cri strident, inhumain. Et pour cause, une sorte de lumière étincelante émane de son corps pour s’estomper et envelopper toute la pièce d’une noirceur opaque surnaturelle. Plusieurs personnes ont le sang qui leur coule de tous les orifices et beaucoup s’enfuie. Dans la noirceur personne ne bouge et on attend les bruits de succion d’une créature nimbée dans l’obscurité. A la fin quand les bruits semblent s’estomper, je me précipite au chevet d’Alionor à tâtons, comme Bianca. Le noir finit par se résorber comme absorbé par le corps d’Alionor elle-même. Elle a survécu. Elle ouvre les yeux, déboussolée. Ceux-ci sont d’un noir profond. Ce qui est très dérangeant et perturbant ne sachant pas bien où son regard porte. La créature semble s’être sustenté des cerveaux de ses victimes.

Dehors, plus un bruit. On sort : personne. Seuls 4 cadavres morts sacrifiés jonchent au pied de la pyramide. Nous partons emportant Alionor fort blessée. Seul à seul, elle finit par m’expliquer qu’un démon « partage » son corps et occupe une partie de son esprit. Elle peut échanger avec lui et c’est de lui qu’elle tire la connaissance de ces tours. Cela me trouble quelque peu mais l’amour est plus fort que tout. D’ailleurs, depuis longtemps, je sais déjà que démons et ashragors dans leur culture sont assez intimement liés.

On décide de revenir au point que nous avions quitté précédemment avec le professeur ulmeq. Il nous faudra une bonne semaine de route voyageant assez lentement. A la moitié du chemin, on arrive à un village et demande la confirmation de la route à suivre. Nous avons récupéré armes et armures et avons pris soins de bien les dissimuler et de placer un bandeau autour des yeux d’Alionor pour ne pas attirer l’attention ou l’opprobre. On finit par rejoindre le bâtiment de l’académie. Sur place, il n’y a qu’un intendant et adjoint ulmeqs qui s’informent de notre cas. Une semaine plus tard, nous apprenons qu’il nous faut rejoindre Kumar. On loue une charrette et une malle pour entamer le trajet.

On arrive à un village dans lequel nous faisons halte. Les hommes sur place nous proposent un job payant. Nous refusons voulant éviter des problèmes avec les autorités. A la demande d’Alionor, Bianca, elle et moi pratiquons une cérémonie à la gloire d’Ashragor et pouvons constater que bien qu’aucun de nous ne soit un prêtre que le rituel de la pierre sacrificielle semble fonctionner et qu’une partie importante du sang versé est bue par la pierre.

On arrive aux abords de Kumar. Nous atteignons un poste de gardes typique. Ceux-ci s’informent sur nos identités et motifs de visite. Ils s’intriguent au sujet des yeux bandés d’Alionor. Baragouinant en ulmeq, j’indique qu’elle est blessée. Bianca finit par conforter mes dires en faisant croire que ces paupières sont encore ensanglantées.

La ville de Kumar se dresse bientôt devant nous majestueuse. Elle n’a pas cette forme et structure typique des villes et villages ulmeqs. Elle se trouve au pied d’un immense volcan et une route permet de la rejoindre. Elle est bordée par les quartiers pauvres, sorte de bidonvilles. Des marchands vendent de tout aux abords et veillent à la « sécurité » des passants, garant de leurs affaires. Après on pénètre le quartier des affaires qui traitent entre autres du souffre. Ensuite majestueux se dresse le quartier riche : marbre blanc, pierres de taille, métal, etc. C’est le luxe et l’opulence.

A l’académie, sur place, un vieil ulmeq guildien nous accueille. Il est seul. Il nous annonce que l’écolage pour cette année (9 mois) est fini. Nous disposons de 3 mois de permission. Nous pouvons vaquer à nos occupations ou éventuellement accepter de travail pour une guilde. Le professeur ashragor Zathan Schlok a marqué de l’intérêt pour nous. On nous propose un travail sur le Continent pour la Guilde du Noir Destin (spécialisée dans les épices).

Je remets le takshir d’Iman mort dans la jungle, dévoré par des fauves, à un enseignement felsin qui me remercie pour mon respect de leur culture. J’espère qu’il en tiendra compte.

Quant à l’abandon dans la jungle, ça semble être l’épreuve finale de l’année académique à laquelle nous avons été confrontés. Il fallait bien y survivre comme ça peut arriver en « vrai » d’être perdu en plein jungle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire