mercredi 8 juin 2011

Aux portes de la Cordillière de l'Aigle

Le désert de Zar pendant Brise a la particularité d'être froid, très fort, trop froid. Heureusement, les Kheyza que nous venons de quitter nous ont offert un chariot qui pendant la période des neiges peut faire office de traineau. Le confort du voyage est spartiate, nous sommes entassés les uns sur les autres, mais nous n’avons pas trop froid et des vivres en suffisance. En trois semaines, nous sommes sortis de la zone enneigée et un paysage de toundra s'offre à nous. Soyons francs, le froid a fait place à la monotonie et il nous tarde de rencontrer des gens.

Un campement de Keyzha est notre première rencontre depuis maintenant un mois. Ils sont chaleureux et nous informent sur la région. Finalement, elle ressemble à la frontière avec la maison Ashragor, c'est-à-dire quelques Keyzha, quelques marchands, des bandits et pas mal de renégats et autres fuyards. Nous ne sommes pas impressionnés, Bianca et Bjorn (ils font la paire ces deux là) sont même enthousiastes au combat. Tout ça pour dire que leurs vœux seront probablement exhaussés... à mon corps défendant.

Quelques jours de marche plus tard, le paysage change et nous voici dans un plaine caillouteuse où le mot désert prend tout son sens. Heureusement, un gros village Ulmeq se dresse devant nous. Il est parfaitement circulaire et entouré d'une grande palissade, les quartiers semblent très découpés et peu propices aux mélanges (la société Ulmèques se fonde sur des castes et des corporations d'artisans). Un caravansérail est collé à la palissade et quelques bâtisses piteuses servent aux esclaves (ils les appellent intouchables et sont soi-disant libres). Quoiqu'il en soi le village nous est plus ou moins interdit. Finalement, un bien pou un mal, nous rencontrons un riche marchand Venn'dys qui revient des thermes de la ville de Kumar – réputée également pour son souffre. Il vit sur un grand pied et nous offre un somptueux repas.

Nous reprenons la route le lendemain et ce qui devait arriver arriva. Une bande de brigands attaque une petite troupe de personnes (probablement des guildiens).
Les guildiens s'en prennent plein la gueule et malgré notre arrivée nous ne pouvons que repousser les attaquants, les guildiens étant tous morts ou sur le point de l'être.
Version officielle

En vrai et malgré la perte de quelques hommes, les guildiens ont le dessus et mettent en fuite les brigands. Cela étant leur petite troupe est solidement réduite et les chariots sont bien remplis... Nous décidâmes (enfin surtout Bjorn et Bianca) de donner l'assaut. Rapidement le combat a tourné à notre avantage. Dans un moment de barbarie ou de précaution, Bianca a achevé les blessés. À ce moment, les brigands nous voyant qu'à quatre ont décidé de nous charger. Le combat fut plus long. Nous étions largement surnombrés, mais nous les avons fait passer par le fil de nos haches et de nos rapières. Ce qui me fait peur rétrospectivement est le plaisir difficilement dissimulable de Lira – notre jeune Keyzha – à achever les quelques survivants.

Nos amis quildiens venaient de la Maison Ulmeq et commerçaient avec la Maison Venn'dys, principalement des épices et du souffre. Nous prîmes les chariots et nous arrivâmes en deux jours à un nouveau village bâti exactement comme le premier. Là, nous fûmes interpellés par l'espèce de garde – quatre hommes – du village. Après moult palabres et négociations, nous avons bien dû leur céder le chariot volé, mais nous avons réussi à nous faire dédommager (pas assez à notre goût).

Nous repartons, les montagnes de la cordillère de l'Aigle sont encore lointaines; une grosse semaine et nous serons à leur pied. J'espère que notre guide nous aidera et que les quelques jours de bateau pour aller à l'académie seront de tout repos

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